Dans la revue Jeune afrique (version numérique) le 22 mai 2021, Renaud de Rochebrune avance sans preuve que le Président de la République Emmanuel Macron aurait renoncé à faire entrer Gisèle Halimi au Panthéon suite à la réunion à l’Elysée le 10 mai. https://www.jeuneafrique.com/1175955/politique/tribune-gisele-halimi-au-pantheonaf-ce-que-cache-la-polemique/
Il écrit en effet : « Que s’est-il passé ? Il semble que le président français ait reçu récemment des représentants des harkis et qu’il les a entendus répéter les critiques émises dans la tribune du Figaro. De quoi l’inciter, peut-être, à ne pas se précipiter, à moins d’un an de l’élection présidentielle, pour honorer Gisèle Halimi, et, par là même, mécontenter les descendants des harkis, et peut-être aussi les « pieds-noirs », bien que ces derniers ne se soient pas exprimé sur le sujet.
Et c’est ce que la source élyséenne du journaliste de France Inter lui aurait confié. Ce qui n’a pas conduit avant tout, comme on aurait pu le supposer, les défenseurs des harkis à se féliciter. »
A la demande de l’association AJIR, le Président de la République m’a bien reçu à l’Elysée, ainsi que 3 autres personnes, dont Dalila Kerchouche journaliste et co-signataire, avec d’autres filles de Harkis, de la tribune où elles s’opposaient à l’entrée au Panthéon de Gisèle Halimi.
Je peux affirmer sans trahir de secret d’Etat que durant cette entrevue de plus d’une heure et demie, le nom de Gisèle Halimi n’a jamais été prononcé. Tout simplement parce que ce n’était pas le sujet de la réunion. Ni d’ailleurs la préoccupation première des associations de Harkis.
En réalité, si cette proposition du rapport Stora n’est pas suivi d’effet, ce sera simplement parce qu’une entrée au Panthéon doit rassembler la Nation autour de figures qui suscitent une reconnaissance unanime pour leurs actions hors du commun au service de la France. Or si le combat féministe de Gisèle Halimi est respectable, la défense en tant qu’avocate, de militantes ou terroristes du FLN, n’en fait pas quelqu’un d’extraordinaire qui mérite l’entrée au Panthéon. Elle n’a fait que son travail d’avocat, comme d’autres. Jacques Vergès aussi a défendu des membres du FLN, comme il avait défendu Klaus Barbie, sans que quiconque ne pense à le faire entrer au Panthéon.