Un amendement, proposé par AJIR et porté par la députée Christine Pires-Beaune, pour réparer la situation inique qu’un empilement de textes après 2005 a crée vis à vis des veuves de Harkis. Un communiqué d’AJIR, ci-dessous, dénonce cette situation injuste…
Communiqué. 28 octobre 2023
La commission des finances a voté un amendement visant à mettre fin aux disparités des allocations de reconnaissance entre les veuves d’anciens Harkis. Dans le cadre du PLF pour 2024, la Commission des finances de l’Assemblée Nationale, lors de l’examen du budget de la mission anciens combattants, a adopté mercredi 25 octobre un amendement présenté par Madame la députée Pires Beaune à la demande d’AJIR. Cet amendement a été voté par les représentants du PS, LFI, LIOT, RN et Modem. Les représentants de LR et de Renaissance ont voté contre…. alors que certains députés de ces groupes nous ont assuré de leur soutien.
L’amendement vise à corriger une injustice flagrante envers les veuves d’anciens Harkis à la suite d’un empilement de textes législatifs depuis 2005. En effet, selon la date de décès de l’ancien Harki le montant de l’allocation de reconnaissance pour les veuves varie de 700€ à …. 0€! En fonction du décès du mari avant ou après 2005, avant ou après 2016 le montant perçu par ces veuves est soit de 0€, soit de 500€, soit de 700€. Cette situation difficilement compréhensible et injuste mérite d’être réparée rapidement. Il est regrettable que le Gouvernement, à qui ces incohérences ont été signalées par AJIR et d’autres associations, ne se soit pas emparé directement de cette question.
Pour AJIR réparer cette iniquité est un devoir moral afin de permettre aux dernières veuves encore en vie de finir leur vie plus sereinement. La plupart n’ont pas de retraite personnelle et celle de leurs défunts maris sont très modiques, l’Etat les ayant délaissés sans formation professionnelle à leur arrivée en Métropole. Le coût financier pour l’Etat (6 millions ou 11 millions si on étend l’harmonisation aux anciens Harkis) est tout à fait supportable et sera amené à diminuer par attrition naturelle d’une année sur l’autre.
AJIR a saisi Matignon et l’Elysée pour demander que cet amendement soit repris dans le projet de budget du Gouvernement qui sera présenté à l’Assemblée Nationale.