Nous vous avons informé fin février que le Cabinet de Madame Mirallès nous avait annoncé la tenue d’une réunion début Mars sur le rapport LE GUEN. (lire l’article)
Nous avions demandé quels seraient les critères pour composer cette nouvelle commission. Nous n’avons pas eu de réponse précise mais seulement qu’il y avait un souhait de « diversité ».
AJIR avait suggéré de créer 2 instances:
A- un comité consultatif d’une trentaine d’associations pour servir d’interlocuteur et être force de propositions sur tous les sujets concernant directement ou indirectement les familles d’anciens Harkis (préjudices subis, réparation, discriminations, CNIH, projets mémoriels locaux, Fonds social, etc). Cette instance devant être constituée sur des critères objectifs d’activité ou actions réalisées et de nombre d’adhérents.
B- un groupe de travail d’une dizaine de personnes choisies sur le critère de la compétence par rapport au fonctionnement d’une fondation et par rapport à la connaissance de l’histoire des Harkis. Sa mission serait de travailler à la préfiguration d’une fondation pour les Harkis en informant régulièrement le comité consultatif des associations.
Le Ministère a préféré une sorte de mix avec comme avantage une instance au lieu de deux. Avec aussi comme inconvénient un groupe dont il est difficile d’expliquer objectivement la composition et dont la mission reste floue à l’issue de la première réunion.
Pour autant, pour être constructif, il faut noter que l’ensemble des participants et Madame la Ministre partagent le constat du rapport : une fondation pour la mémoire des Harkis est un besoin et une urgence !
Retenons aussi que la Ministre s’est dite ouverte sur les suites à donner… Elle attend des participants un retour sur le rapport et une prochaine réunion en avril permettra d’entrer dans le vif du sujet à partir de la synthèse des retours.
Ce combat pour une vraie fondation pour la mémoire des Harkis et autres supplétifs, est très important. Le rapport LE GUEN est un pas important car il reconnait l’intérêt et l’opportunité d’une fondation pour la mémoire des Harkis. Mais sa préconisation est une fondation abritée sous l’égide de la FMGA. Or pour nous cette solution ne peut être que transitoire et nous sommes bien placés pour savoir qu’il faut se méfier du provisoire…qui peut durer longtemps.
Surtout, nous ne comprenons pas qu’après un rapport d’opportunité favorable, on ne passe pas à l’étape de préfiguration. Ce « groupe de liaison » aura-t-il la mission (et les moyens) de préparer la préfiguration? On verra lors de la prochaine réunion.
D’ici là, après lecture du rapport, n’hésitez pas à faire part de vos remarques à l’une des associations de ce groupe de liaison. Ce projet de fondation est trop important pour être laissé uniquement entre les mains de 15 personnes quelles que soient leur compétence et leur motivation. Ce projet doit être celui de tous les citoyens français qui veulent affirmer et poursuivre la reconnaissance due aux Harkis et autres forces supplétives de l’armée française.