Mercredi 29 octobre 2025, la commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale s’est réunie pour examiner les avis budgétaires sur le projet de loi de finances pour 2026. La discussion générale et le vote sur les crédits de la mission « Monde combattant, mémoire et liens avec la Nation » ont conduit, après l’abandon d’amendements déposés par un groupe parlementaire, à des avis pour le moins contrastés ; avis défavorable du rapporteur et avis favorable de la commission.
Les crédits de la mission qui concerne le programme 169 : Reconnaissance et réparation en faveur du monde combattant, mémoire et liens avec la Nation et plus particulièrement l’action 07 – Actions en faveur des rapatriés sont donc adoptés.
Ils feront l’objet d’un nouvel examen par la commission des finances le 5 novembre 2025 avant d’être discutés, pour finir, en séance publique le 13 novembre 2025.
En l’état, ces crédits en baisse de 11 % ne répondent pas aux attentes exprimées ni en ce qui concerne un éventuel élargissement de sites susceptibles de produire de nouveaux bénéficiaires, ni en ce qui concerne l’application de l’arrêt de la CEDH et encore moins à propos de la création d’une fondation autonome pour les Harkis.
Sur ce dernier point, la confusion introduite à propos du terme Harki lors des débats, assimilé à celui de traitre, a fortiori par un membre d’un groupe auquel appartient la seule députée enfant de harki, illustre bien que la défense de la vérité historique reste toujours d’actualité. Ces calomnies contre des anciens combattants sont inacceptables et encore plus choquantes en commission Défense dans l’enceinte de l’Assemblée nationale! Ne laissons pas cette vision algérienne du terme et ses connotations fortement péjoratives se répandre en France. Le manque de réaction au sein de cette commission sur ces propos interpelle.
La création d’une fondation on le voit est nécessaire et urgente pour jouer un rôle moteur dans l’amélioration de la connaissance de l’histoire contemporaine et porter les valeurs morales dans lesquelles nous nous reconnaissons.
Ces propos appellent à des mises au point dès lors que la loi no 2005-158 du 23 février 2005 portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés, en son article 5 et la loi n° 2012-326 du 7 mars 2012 relative aux formations supplétives des forces armée interdisent toute injure ou diffamation commise envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur qualité vraie ou supposée de harki, d’ancien membre des formations supplétives ou assimilés (voir lettre d’un maire fils de Harkis insulté sur les réseaux sociaux L1 et L2). Nul n’est censé ignorer la loi ! encore moins ceux qui la font.
Pour revenir au budget, c’est au gouvernement qu’il appartient de le défendre devant le parlement. Le 21 octobre 2025 devant la même commission Madame la Ministre déléguée a déclaré s’inscrire dans le prolongement des engagements du Président de la République pour valoriser la mémoire des Harkis. Donnons-lui acte et attendons le 13 novembre 2025 pour la concrétisation de cet engagement.





















