La loi du 23 février 2022 instituait une commission nationale censée mettre en œuvre la loi de réparation mais aussi faire des propositions pour la rendre plus juste.
Une des missions de cette commission est donc logiquement de proposer au Premier Ministre d’ajouter à la liste du décret de mars 2022 les « structures de toutes nature » en divers lieux où les familles d’anciens Harkis ont été reléguées dans des conditions de vie indignes.
La loi prévoit aussi que cette commission rende un rapport annuel sur ses propositions.
Le premier rapport a été remis en mai 2023, dont on a surtout retenu la polémique suscitée par une annexe inopportune.
Un second devait être remis en avril 2024. On l’attend toujours…
On nous dit que ce retard est dû aux élections européennes, puis aux élections législatives, puis à la démission du Gouvernement, tout cela empêchant une remise de rapport avec photo à Matignon ! Mais il aurait pû être remis avant fin mai si la CNIH tenait à sa photo avec le Premier
Ministre. Et surtout être remis sans photo, l’important étant la remise le plus vite possible pour la publication du décret et la mise en œuvre des mesures de réparation !
Au mieux ce rapport sera remis fin novembre ou en décembre, le décret pris avant Noël et les réparations au mieux mi 2025 ! On aura perdu une année. Et pendant ce temps, nos anciens disparaissent sans avoir connu ce geste symbolique de reconnaissance. On nous a dit que le
rapport est rédigé depuis avril ; mais alors pourquoi ne l’avoir remis en avril ou mai ? Cette procrastination de la CNIH est indécente.
Et il y a pire ! Des lieux qui objectivement répondent aux mêmes critères que d’autres ne seront peut-être pas dans ce rapport. C’est le cas de structures en Bourgogne, en Auvergne, dans l’Est et en Picardie. Pourtant des éléments probants ont été fournis par les délégations régionales
AJIR. Et même si le rapport est rédigé depuis avril rien n’empêche un addenda ni de proposer d’en tenir compte dans le décret.
AJIR Picardie a alerté la presse régionale (lien art), AJIR Bourgogne a écrit à la Présidente de la CNIH (lien lettre) , une délégation d’AJIR France exposera ce problème au Directeur de Cabinet du nouveau Ministre le 26 novembre et à la Présidente de la CNIH le 27 novembre.
A suivre donc.
AJIR Picardie