L’aboutissement d’un travail collectif HDFM/AJIR.

Depuis 2023, un travail a été mené avec détermination par l’association HDFM et la délégation AJIR Bourgogne et défendu sans relâche devant la Commission nationale indépendante pour la réparation des Harkis (CNIH). Ce travail, fruit d’un engagement collectif, a bénéficié du soutien précieux de l’association AJIR France, notamment de ses co-présidents Mohand Hamoumou et Mohamed Haddouche et de son secrétaire national Mohamed Laazaoui.

Suite à une mauvaise interprétation d’un document, la CNIH avait refusé en 2023 de reconnaître la cité de l’Oasis parmi les structures aux conditions de vie indignes. Or il ne s’agissait pas de « maisons Phoenix » mais de bâtiments précaires construits par l’entreprise Phoenix, à la demande de l’Etat, pour des familles de Harkis exclusivement, sans chauffage, avec des murs non isolés de quelques centimètres. Et le tout loin du village. Bref la cité remplissait toutes les conditions comme nous l’avons démontré. Le retard (plus d’un an!) de la CNIH à sortir le rapport 2024 a fait perdre du temps à cette reconnaissance et entre temps des personnes sont décédées sans l’avoir connue.

Nous avons adressé de nombreux courriers à la CNIH et à Madame Mirallès pour montrer que le rejet initial n’était pas fondé. Le Bureau national d’AJIR a également plaidé ce dossier, en apportant des compléments, devant le Président et le Secrétaire général de la Cnih. C’est ce travail qui a conduit la Cnih à revenir sur sa décision.

Le 29 avril 2025, la cité intègre officiellement la liste des sites ouvrant droit à réparation.

Amar Taher

Cette réussite est le résultat d’efforts constants et d’une collaboration étroite entre HDFM et AJIR France. Elle marque une étape importante, témoignant de la force du collectif et de la volonté de faire avancer des causes essentielles.

Nous adressons une pensée chaleureuse à nos parents, qui ne sont plus parmi nous mais dont la mémoire continue de nous inspirer. Nous leur dédions cette reconnaissance symbolique.

Ce succès nous invite à poursuivre le travail : pour que d’autres sites puissent, eux aussi, être reconnus. Et n’oublions pas celles et ceux qui ont dû se débrouiller seuls pour se réfugier en France après leur abandon en Algérie. Ils ne sont pas passés par les camps ou cités mais ont souffert tout autant et leurs préjudices doivent être reconnus.