Cette année, l’Assemblée Générale d’AJIR IDF s’est tenue samedi 14 décembre à Buchelay dans les Yvelines et a réuni un grand nombre d’adhérents autour de son Maire et de sa première adjointe.
Une AG empreinte de tristesse et d’un immense sentiment de désolation face à l’ignominie dont a été victime une fois encore la communauté harkis. C’est avec un drapeau « aux morts » et muni de son ruban noir que nous avons observé une minute de silence en signe de deuil et en hommage aux 52 victimes de l’infamie organisée en 1985 dans la commune de Rivesaltes.
Deuil en hommage aux 52 corps de nourrissons, enfants et anciens combattants du cimetière du camp harkis de Rivesaltes qui ont été exhumés en 1985 en catimini sans en avoir au préalable informé les familles. Ils n’avaient donc pas le droit d’être enterrés dans le cimetière communal de 1962 à 1965 et de reposer en paix. Non en 1985, les corps de nos morts étaient encore des indésirables sur les terres occitanes et ont été déplacés sans que la Mairie n’ait été semble-t-il informée. Aujourd’hui nos anciens, nos frères et sœurs n’ont toujours pas de sépultures car ni la Mairie de Rivesaltes ni la Préfecture des PO ne savent où ont été placés leur corps.
« Je ne sais pas où se trouvent les dépouilles », « Maire depuis 1983, André Bascou connaît bien l’histoire de Rivesaltes. Mais concernant le cimetière d’enfants de harkis localisé au camp de Rivesaltes par les services de l’État, « je n’ai connaissance de cette affaire que depuis un an environ. » »
Le déroulement de l’AG a ensuite suivi son cours avec une présentation du bilan moral et financier. Une projection du film de Farid Haroud « le mouchoir de mon père » a trouvé un public captivé par l’histoire du père de Farid qui a connu 8 prisons en Algérie en 6 ans. Ce film a particulièrement touché nos adhérents car il faisait écho à leur propre histoire donc celle de leur père. Farid Haroud a ensuite consacré une heure à une séance de questions-réponses. La parole a vraiment été libérée et nombreux sont ceux qui se sont exprimés et ont témoigné de leur souffrance.
Sur une note plus festive pour clore cette AG dans une autre ambiance, un goûter « dansant » a été organisé.