Une proposition de loi a été déposée à l’Assemblée nationale le 17 avril 2025, principalement par des députés LFI, visant à « revaloriser l’indemnisation » de toutes les personnes passées par les sites « d’accueil » et « à revoir l’organisation de la cnih. Un collectif « citoyenneté française », informel et très récent, dit en être à l’origine et prévoit que le texte sera débattu à l’Assemblée début juin 2025.
AJIR pour les Harkis a énoncé clairement sur ce site, sa position vis à vis de la proposition de loi LFI : le texte est lacunaire (il oublie les exclus de la loi et la date butoir arbitraire de 1975) mais l’association AJIR a exprimé son soutien comme pour toute action en faveur des Harkis. Et s’il vient à être discuté à l’Assemblée, AJIR et d’autres associations pourront essayer de l’améliorer via des amendements.
Soit dit en passant, une loi n’est pas indispensable pour changer le montant de la réparation pour toutes les structures. Un simple décret suffit. Comme celui du 20 mars 2025 qui a modifié le montant pour les personnes passées par Bias ou Saint Maurice l’Ardoise.
Il est choquant que le décret du 20 mars ne modifie le montant de la réparation que pour ces 2 camps oubliant toutes les autres structures de toutes natures qui ont servi à héberger les familles d’anciens supplétifs dans des conditions indignes.
C’est pour cela qu’AJIR demande l’annulation de ce décret injuste pour le remplacer par un décret qui traitera toutes les structures de la même façon. L’objectif est le même que celui de la proposition de loi LFI. Mais comme on ne sait pas si la proposition de loi sera votée en juin, par précaution AJIR a décidé d’agir avant la date limite du 20 mai en attaquant devant le conseil d’Etat le décret du 20 mars. Cette action vise à faire annuler le décret qui crée des inégalités entre les sites.
Mais si AJIR obtient par la voie judiciaire l’annulation du décret du 20 mars, il faudra alors engager une autre bataille, sur le plan politique cette fois, pour qu’un nouveau décret soit pris et qu’il concerne tous les sites.
Et bien sûr, il faudra continuer à se battre pour que les souffrances de ceux qui n’ont pas pu passer par les camps et autres sites soient aussi reconnues. Plus que jamais il faudra être solidaires et pousser dans le même sens.